Carnet de voyage – Madagascar – Isalo
Le premier jour :
Nous partons tôt de Sahambavy pour nous rendre dans l’Isalo (prononcez Ichale). Trois heures de route. Le paysage évolue très vite, on comprend vite que nous allons dans le Sud. La forêt tropicale luxuriante et verdoyante laisse place petit à petit à un paysage montagneux de plus en plus aride, presque désertique. Lorsque nous faisons une petite pause sur le bord de la route pour nous dégourdir les jambes et prendre quelques photo, surprise, pas un seul malgache à l’horizon! Pas d’enfant sortant de nulle part. Le calme, le désert, la montagne, le silence uniquement entrecoupé du bruit des rares voitures passant sur la route.
Plus on s’approche de l’Isalo, plus le paysage est beau, plus les montagnes sont majestueuses. Nous pique-niquons sur le bord de la route (pain, vache qui rit, sardines à l’huile, ananas offert par le gérant de l’hôtel Cristo deux jours auparavant). Encore quelques dizaines de kilomètres et nous arrivons dans le parc naturel de l’Isalo. Il faut un soleil de plomb, il doit au moins faire 35 ou 40° et il n’y a pas beaucoup d’ombre dans le parc. On va souffrir.
Très vite, un guide nous trouve. Il sent un peu le rhum, mais apparemment, la majorité du groupe n’a pas l’aire de s’en inquiété donc on part avec lui (et ils avaient raison; il s’est avéré être un très bon guide). Nous comptons rester deux jours dans l’Isalo, le parc naturel étant très grand. Nous prenons donc des entée deux jours (37500 Ar, encore une fois presque rien pour les résident). Cet après-midi, direction la piscine naturelle. Après 15 minutes de 4×4 pour nous amener, via une petite piste très accidenté traversant même des ruisseaux, au début du chemin de la ballade, nous y voici!
Il faut 3 kilomètres pour y arriver. Tout d’abord à travers la savane puis dans la montagne. La savane est une plaine désertique de hautes herbes (1m20 – 1m50 en moyenne, pouvant atteindre 2m par endroit) jaunie et desséchée parsemé de rare arbres rachitique sans aucune feuille. Il n’y a quasiment aucun animaux (on croisera quand même un petit caméléon et un phasme), aucune ombre à par de rare arbres poussant au bord des ruisseaux qui la parcoure. C’est un paysage sauvage et très aride, la savane n’est verte que pendant la saison des pluies.
Durant la balade, notre guide nous parle de l’histoire et de la géographie de Madagascar. Il nous montre aussi les formes naturelle des rochers dans la montagne: crocodile, tête de mort, phallus, … Il nous parle beaucoup de l’histoire du parc naturel. Bien que le parc ai été créé il y a 50 ans et que plus personne n’a le droit d’y vivre, il resterait encore des descendant des tribut BAR (je ne suis pas sur l’orthographe du nom de la tribut, mais phonétiquement c’est ce à quoi cela correspond) qui vivraient encore à l’état presque sauvage dans les montagnes de l’Isalo. ces dernier avaient pour tradition d’enterrer leurs mort directement dans des grottes dans les montagnes. Ils mettaient les cercueils directement dans de petites grottes au flans des montagnes puis en fermaient l’accès avec des pierres. On verra d’ailleurs de nombreux tombeau dans les montagnes. Ils leur arrivaient aussi de simplement enterré les cercueils puis de faire un petit monticule de pierrer au dessus.
Nous arrivons ensuite à un sublime panorama, où nous découvrons le massif de l’Isalo et ses crêtes montagneuse à perte de vue. Le plus agréable dans l’Isalo, est que nous sommes seul! Nous ne croiserons personne de toute la ballade!
Tout d’un coup, au détour du chemin, s’ouvre une gorge profonde d’environ 20m dans le fond de laquelle coule une rivière. Cette gorge est remplie d’arbres tropicaux qui contraste avec l’aridité de la montagne et de la savane qui nous entoure. A un endroit, la rivière fait une petite cascade qui se déverse dans un creux naturel de 10m sur 5m formant une véritable piscine naturel. Nous y voila!
L’endroit est réellement paradisiaque, il me fait penser à un passage du film ‘La Plage’ de Danny Boyle où le héros découvre une telle piscine naturelle. Bien sur, son nom de piscine dit qu’on peut s’y baigner. A Madagascar comme dans beaucoup de pays tropicaux, il est déconseillé de se baigner n’importe où (crocodile, piranhas, requin, amibes, …) mais certain lieu sont connue pour ne présenter aucun danger. La piscine naturelle est un de ceux-ci. La fraîcheur de l’eau contraste avec le chaleur écrasante de la savane. Nous prenons un réel plaisir à pataugé une bonne demi heure dans la piscine naturelle. Puis c’est le moment de repartir.
Le paysage est encore plus sublime sur le retour, la lumière déclinante de la fin de journée teinte de reflet rougeoyant les sommet des montages et fait ressortir les couleurs de la savane. Notre guide nous raconte la cérémonie de retournement des morts traditionnelle de l’Isalo, apparemment, celle pratiquée par les tribut BAR n’est pas la même que celle que nous avions entendue dans la région d’Antananarivo. Je vous présenterais un peu plus loin dans cet article les deux versions.
De retour dans la ville, nous cherchons un hôtel. Tous ceux du Routard ou du Petit Futé sont plein, l’Isalo est un passage obligatoire pour tout les touriste et nous aurions dut réserver à l’avance! Nous atterrissons au ‘Zébu Grillé », bien que l’hôtel ne soit dans aucun guide les chambres sont correcte et le prix très raisonnable.
Le soir, nous dînons dans le restaurant de l’hôtel, un car complet d’allemand y té descendu, nous avons donc eu droit à un concert de chants traditionnel malgache donné en leur honneur. C’été étonnamment bien, beaucoup plus jolie que ce à quoi on s’attendait. Assez loin des chants tribale et très polyphonique, c’été très agréable. Nous mangeâmes du zébu grillé, la spécialité du restaurant (d’où son nom) il été divin! C’est tout simplement le meilleur zébu que nous trouvâmes à Madagascar!
Le retournement des morts tel qu’expliqué à Antananarivo :
Le retournement des morts est une cérémonie traditionnelle hérité de la tradition animiste (bien que les malgache soit principalement chrétien) encore très présente dans la région d’Antananarivo. Tout les 5 ans, on ouvre le tombeau et on « retourne » les morts. Cela donne lieu à une grande fête où tout les gens de la famille et du village sont invité (et se doivent d’être là). On lave le corps, on change son linceul par un nouveau en soie sauvage. Lors de la fête, le corps passe de mains en mains. Lors de la fête, on se doit d’offrir le Rhum et le Zébu pour tout le monde, ce qui explique que dans les milieux pauvre, la cérémonie coûtant très chère peut se faire moins souvent. Lorsque l’on ouvre un tombeau, si il y a plusieurs corps dedans, on se doit de changer les linceul de tout le monde. Lors de la cérémonie, les gens touchent les corps et parlent aux mort. C’est une façon de les honorer, la croyance est que les mort ressentent encore les honneurs qui leurs sont fait après leur mort.
Le retournement des morts tel qu’expliqué dans l’Isalo :
Le retournement des morts pratiqué par la tribut BAR est le suivant, ils enterrent leurs morts dans un cercueil provisoire dans la montagne (tel qu’expliqué plus haut dans l’article). Au bout de sept ans (chiffre divin), les morts sont déterrés pour la cérémonie du retournement des morts. Leurs os sont lavés pour être purifié, on les mets dans un nouveau linceul en soie sauvage. Le corps est ensuite enterré dans le village, à coté des autres morts. C’est de là que vient le terme retournement, il décrit le trajet du corps depuis la montagne jusqu’au village. Cette cérémonie donne lieu à une grande fêtes où toute la famille, les amis et les gens du village sont invités et se doivent d’être là. On y mange du zébu et le Rhum coule à flot. La cérémonie ne se fait qu’une seule fois.
Le deuxième jour :
Après une nuit courte à cause du son du vent s’engouffrant par les fenêtres sans carreaux de la chambre, nous voici parti pour une journée complète dans l’Isalo, direction le canyon des Maki (autre nom des Lémuriens). Bien qu’une piste amène à 1km du canyon, nous choisissons de faire le chemin à pied vers le canyon: 3h allé, 3h retour. Il fait un grand soleil, la température est déjà très élevé, malgré cela, le guide marche d’un bon pas pour ne pas arriver trop tard au canyon et avoir le plus de chance possible de voir des makis.
Les trois heures de marche au milieu de la savane se font dans un décor beau mais triste. A perte de vue des herbes jaunies et grise ondulante sous la chaleur de plomb, s’en serrais presque déprimant! On sent que la nature ici est sauvage, hostile à l’homme. Sur le chemin, je pose quelques questions à notre guide à propos des animaux qui vivent ici. Il nous fait alors un bestiaire étonnant d’animaux dont certain semblant sortis de légendes. Notre guide dit que si certain de ces animaux ne sont pas connu du grand publique c’est que les scientifiques ne les ont pas encore découvert! Mes deux préféré sont: un chien vampire albinos se nourrissant de sang et un carnivore grand comme un zébu pouvant s’attaquer à l’homme … j’ai des doutes quand à leur réelle existence! Il nous a aussi, entre autre, compter des histoires instructives sur comment les crocodiles chassent les zébu et les hommes. Toutes ces histoires été très captivante et bien racontée.
Nous marchons très vite, ne faisant que de rares pauses ne dépassant pas les cinq minutes. Il nous faut arriver tôt pour avoir le maximum de chance de voir des lémuriens. Nous voyons le canyon se rapprocher de minutes en minutes, il donne un but à notre marche forcée dans la chaleur écrasante de ce grand soleil. Nos yeux sont brulé par l’intensité de la lumière et la monotonie des couleurs.
Petit à petit, nous approchons et commençons à apercevoir la forêt des maki, à l’entrée du canyon. C’est une petite forêt tropicale dans un creux à l’entrée du canyon, elle abrite celons notre guide 4 races de Maki différent. Nous y voici enfin, à l’ombre, la température baisse et nous pouvons enfin souffler un peu. On respire! Nous traversons en rang d’oignon la forêt qui doit faire 500m de long. Je suis à l’arrière avec ma copine quand tout d’un coup on entend un drôle de cri, pensant à un oiseaux nous levons les yeux et au loin, les voici, de drôle de bestiole dans les arbres, toute blanches! Ce sont des maki vazaha (ne pas prononcez le dernier ‘a’), des lémuriens tout blanc! En fait, je ne me souvient pas de leur vrai nom, vazaha étant le nom donné aux blanc à Madagascar, le nom de maki vazaha est en fait un surnom qui leur est donné de par leur couleur. Nous nous approchons au bord de l’arbre, ils sont à 5-6 mètres de nous: silence, photos, étonnement … Il y a une roche au pied de l’arbre, apparemment elle n’est pas trop dure à escalader, nous montons donc dessus. Au début nous avions peur que les lémuriens aient peur et s’enfuie mais apparemment nous ne les gênons pas , au contraire ils ont l’aire de s’amuser et de faire les beau devant nous! Nous avons donc la chance rare de pouvoir admirer des lémuriens sauvages en liberté à 2-3 mètres de nous! On pourrais presque les toucher! Un petit de l’année s’essayant à ses premiers saut ne cesse de sauter de branche en branche. Nous restons là bien 15 minutes à les regarder, ne se lassant pas du spectacle étonnant de ces petits animaux dont les qualificatifs ne manquent pas: beau, marrant, mignon, facétieux, acrobatique, intéréssant, …
Rassasié d’images, nous reprenons notre route pour trouver d’autres maki un peu plus loin. Ceux-ci sont à même le sol, dans des buissons. Ce sont des maki kata, les maki les plus connues de Madagascar: noir rayé de blanc. Ils sont très près de nous mais les branches basses nous empêchent de les voir correctement. Je m’approche de plus en plus près pour prendre des photos, reporter dans l’aire. A un moment, le guide doit me trouver trop prêt des bestiole (mois de 2 mètres), il fait un cri guttural et les lémuriens grimpent dans l’arbre. C’été le cri du danger, ils se sont réfugié dans les hauteur, en effet, leur principal prédateur est le fussa qui ne sait pas grimper, les hauteur des arbres leur sont donc un refuge sur. Paradoxalement, on les voit presque mieux en hauteur que à terre dans les branchage. Il mangent des feuilles en se dorant au soleil, sautent de branche en branche. Encore une fois, le spectacle est captivant.
Nous cherchons sans succès les autres races de lémuriens, notre guide décide alors de continuer dans le canyon, nous chercherons au retour les 2 races de lémuriens restante. Le chemin nous mène au début du canyon, à la cascade des maki. C’est une petite cascade donnant sur une petite retenue d’eau de 5 mètres de circonférences. La légende veut que le roi avait pour habitude de se doucher là, l’endroit étant alors réserver à la famille royale. Un jour, il y croisa une colonie de Maki, mécontent de la proximité de ces créature qui souillait sa douche, il décida de leur laisser la place. Nous y déjeunons de sardine, thon en boite et vache qui rit. OK, nos pique-nique ne sont vraiment pas varié mais difficile de trouver de quoi se faire des sandwichs dans ce pays.
Après un peu de repos, nous nous avançons dans le fond du canyon. Le chemin est dans et sur le bord de la rivière coulant au fond du canyon. Il serpente autour: une fois à droite, une fois à gauche. Je parle d’un chemin mais ce sont en faite principalement des marches creusée sur les rochers qui remplissent le canyon. Le chemin est assez dangereux: vertigineux quand il faut monter sur des cailloux de trois mètres de haut, glissant quand nous marchons dans le lit de la rivière. La traversée fut dure pour ceux qui ont le vertige! Au bout d’un kilomètre, le guide nous arrêt: il n’y a plus de chemin. Une pause et demi tour. Le canyon est assez jolie, très escarpé avec sa petite rivière et sa végétation tropicale. le principale intérêt étant bien sur sa fraicheur dut à la proximité de l’eau.
Le retour fut encore plus dur que l’aller: 3 heures de marche forcée avec de rare pause sous un soleil écrasant! La fatigue se fait de plus en plus sentir et le paysage tremble sous la chaleur omniprésente qui nous fatigue autant que la marche. Le guide nous raconte plein d ‘histoire sur la région: des anecdote personnelle, des coutumes, des récits historique, …
Il nous parle de la topographie des villages traditionnel et sa signification, du culte des anciens et de la polygamie à Madagascar. Peut-être un jour j’aurais le courage d’écrire un article là dessus.
Le paysage sous le soleil déclinant est encore lus beau qu’à l’aller, les qualificatif me manquant, au lieu de vous le décrire je vous le montre:
De retour à l’hôtel, repos bien mérité et zébu délicieux avant de reprendre la route pour la cote Sud de l’île: Tuléar et Ifaty
3 réflexions sur « Carnet de voyage – Madagascar – Isalo »
Très sympa cette journée, on dirait! De magnifiques photos encore une fois, des anecdotes drôles, ça donne envie de voyager! 🙂